✨ Mon histoire – Pourquoi je veux redonner aux femmes le pouvoir de l'argent

ACTE 1

Je me souviens encore du sentiment de 2008.

J’étais enfant, devant la télé, pour le journal de 20h, où les images du krach boursier défilaient. Mon père, avait l’air tendu. Ma mère, inquiète. Et moi, j’avais le sentiment d’une chose :

La Bourse, c’est l’argent et ca a l’air dangereux.

Autre moment.

La vie de famille a basculé. Mes parents se séparent. Une séparation toxique et douloureuse, où l’argent devient une arme.

Mon père, dans la finance, vide les comptes communs.
Ma mère, elle, travaille dans le soin. Elle n’a ni le temps ni l’énergie pour une vendetta : elle se bat contre un cancer du sein, et surtout, elle choisit de nous protéger, ma sœur et moi.

Pendant que lui part "libre", elle doit tout gérer : les émotions, la santé, les enfants, les finances, seule.
Et malgré tout ça, elle ne se bat pas "plus fort" pour ses droits financiers – non pas par faiblesse, mais par épuisement.

J’ai vu de mes yeux d’enfants ce qu’est la violence économique, déguisée en silence ou en excuses.
J’ai vu à quel point une femme peut être ennuyée/contrôlée financièrement quand elle n’a pas les bons outils.

Et moi, tout ça, ça m’a profondément révoltée.
Pourquoi est-ce qu’on laisse faire ça ?
Pourquoi est-ce que la loi, les institutions, la société acceptent ce déséquilibre ?
Et pourquoi si peu de femmes savent prendre le pouvoir de leur argent ?

ACTE 2

La découverte du pouvoir économique

Un an d’échange aux États-Unis a tout changé.
Là-bas, je découvre l’économie, l’offre et la demande… et je tombe amoureuse de la logique économique.

De retour en Belgique, je me lance dans un bachelier en sciences économiques. J’évite "ingénieur de gestion" parce que, dans ma tête, je suis nulle en maths. Encore un réflexe hérité.

Mais je découvre vite que quand on s’y met, qu’on prend le temps, qu’on demande de l’aide, on y arrive.
Alors je continue. Je fais une passerelle.
Et je deviens diplômée ingénieure de gestion.

Et pourtant...

Même avec un diplôme, je ressens le décalage.

Dans les amphis et dans les discussions : beaucoup d’hommes.
Ils parlent d’investissement, de crypto, de Bourse… avec aisance, voire avec arrogance.
Moi, je ne me sens pas encore formée - apte à comprendre, ces discussions ont l’air d’être réservée à une élite (?).

Mais je continue à apprendre, à lire, à comprendre.Je veux un jour investir. Être indépendante. Être fière. Et surtout, ne plus subir.

ACTE 3

Le réveil féministe (et financier)

Je réalise avec mes livres, mes écoutes,.. peu à peu que tout est lié.

Les femmes sont éduquées à avoir peur, à donner, à faire attention, à ne pas prendre de risques.
Les hommes sont éduqués à prendre, à viser grand, à être fiers.

Et l’argent, dans cette équation, devient un outil de pouvoir… que les femmes n’ont pas appris à manier.

Ça me met hors de moi.

Je me rends compte que j’ai dû tout apprendre seule, à force de lectures, d’essais, d’erreurs.
Que ma mère n’avait pas les bonnes connaissances et outils pour se défendre.
Que moi-même, j’ai grandi avec une peur de l’argent, de l’investissement, du "trop risqué".

ACTE 4

Ma mission aujourd’hui

Je veux changer ça.
Je veux que les femmes reprennent le contrôle de leurs finances.
Qu’elles comprennent, qu’elles osent, qu’elles investissent.
Et qu’elles n’aient plus jamais à dépendre d’un homme, d’un système, ou d’une pension alimentaire obtenue après des mois de combat.

Je veux être celle que j’aurais aimé avoir à mes côtés quand je doutais.
Et je veux transmettre ce que j’ai appris, non pas pour faire peur, mais pour donner du pouvoir.

Parce que l’indépendance financière, c’est la liberté.
Et parce que ma mère, comme tant d’autres, aurait mérité
mieux.

Aujourd’hui, elle va bien, elle est heureuse.

Et moi, je suis là pour faire en sorte que plus jamais une femme ne soit aussi vulnérable face à l’argent.